Le défi de Wood’Art-La Canopée est de réaliser un projet innovant - 76 % bois, rationnel - et qui tienne compte de l’évolution des demandes des usagers, de la sobriété énergétique, et du rapport renforcé à la nature et à la biodiversité.

 

 

Wood’Art c’est quoi ?

- 90 logements (Résidence La Canopée) en vente libre et prix maîtrisé de niveau NF Habitat HQE ;

- Un bâtiment social de 42 logements de niveau NF Habitat HQE avec notre partenaire "Patrimoine Languedocienne" ;

- 2 750 m² de commerces en pieds d’immeuble qui accueilleront une moyenne surface alimentaire, des commerces de proximité et un parking public en sous-sol pour les commerces ;

- Un hôtel de 100 chambres de l’enseigne "Eklo".

Mais Wood’Art c’est surtout un projet innovant de par l’expertise technique qui est mise en avant dans le but de répondre aux enjeux sociaux et environnementaux, d’aujourd’hui comme de demain.

 

La genèse du projet :

Tout a commencé suite à un concours national lancé par l’association Adivbois (l’Association pour le Développement des Immeubles à Vivre Bois). L’objectif était « simple » : présenter des opérations à forte composante de bois et à empreinte carbone minimum.

C’est après avoir été élu en 2017 parmi les treize premiers lauréats de ce concours qu’Icade, avec l’aide de différents collaborateurs, entame la réalisation du projet Wood’Art, le 3èmede ce type. L’enjeu était aussi de mettre à l’épreuve la viabilité de celui-ci et des méthodes de construction qu’il nécessite, après de francs succès à Strasbourg puis à Bordeaux.

 

En quoi est-il innovant ?

 

La mixité des matériaux :

Le bâtiment innove de par les matériaux qui le composent. Des planchers CLT (planchers en bois lamellé croisé) sont soutenus par un dispositif de poteaux et de poutres en bois/métal, le tout fermé par des murs manteaux en ossature bois.

D’autres matériaux que le bois sont effectivement nécessaires afin d’apporter une certaine assurance au niveau des normes de sécurité (stabilité et robustesse du bâtiment), c’est pourquoi le béton est utilisé pour les noyaux et l’acier pour les palets de stabilité. Des isolants minéraux, comme de la laine de roche incorporée dans les murs, ont également été utilisés dans le but de réduire le risque incendie qui, pour un bâtiment bois, est logiquement plus élevé que la moyenne. Les façades bénéficieront aussi d’une seconde peau en terre cuite, ce qui permettra au bâtiment d’atteindre un meilleur confort thermique tout en répondant aux teintes de l’architecture de la «Ville Rose».

C’est ce qu’explique Hugues-Silvère Naud, prescripteur Bois chez Fibois Occitanie : « Wood’Art est un projet qui met en avant le choix de la mixité des matériaux, alliant des matériaux conventionnels et biosourcés ». Cette mixité combinée à des précautions particulières prises en amont ainsi que sur le chantier permettent au projet de répondre aux 3 principaux enjeux des bâtiments bois : l’étanchéité à l’eau des façades, la sécurité incendie et le confort vibratoire.

Philippe Bontemps, responsable Pôle Bois chez Terrell Group, précise qu’il est encore plus louable de réussir à répondre à ces enjeux technologiques et normatifs dans un budget qui est celui du logement, qui plus est dans une ville comme Toulouse. Le tout s’avère donc être un réel défi technico-économique.

 

Un bois qui reste prépondérant :

Malgré une mixité des matériaux nécessaire, le composant majeur du bâtiment reste le bois étant donné qu’il représente 76% de la totalité de l’ouvrage. Il faut savoir aussi qu’on ne parle pas de n’importe quel bois, mais de bois local. «On a coupé juste les volumes nécessaires pour la réalisation de ce bâtiment dans les forêts d’Occitanie. Les planchers CLT sont en Douglas, et pour tout ce qui est poteaux et ossatures bois c’est du sapin ou de l’épicéa» nous dit Sylvain Larrouy, Président de Maître Cube et Directeur de Pyrénées Charpentes.

Il nous précise aussi que le métier de constructeur bois a beaucoup évolué ces 20 dernières années. Beaucoup d’études sont réalisées et le travail est déjà très précis en amont (une préfabrication possible grâce à des maquettes numériques) afin de pouvoir livrer des éléments finis et ainsi gagner du temps sur les chantiers. En effet, sur Wood’Art-La Canopée, environ 200 m² par jour de murs sont posés par des équipes spécialisées qui permettent un assemblage rapide et minutieux car « un élément bien préfabriqué ne sera mis en valeur que s’il est bien posé » nous dit-il.

 

Un écosystème :

Afin de maximiser ses performances environnementales et pour que l’appellation « bâtiment bas carbone » soit totalement avérée, être composé à 76% de bois ne suffit pas. Les ambitions du projet nécessitent en effet une approche globale et la mise en place d’un écosystème à part entière. Cela passe notamment par des interrogations autour de la mobilité, une mobilité plus verte et responsable dans le quartier où le bâtiment va s’implanter, mais aussi par la prise de mesures favorisant la régénérescence des milieux environnants. Notre partenaire biodiversité a donc travaillé avec un paysagiste afin de construire un jardin vallonné avec des arbres à hautes tiges, qui font office de refuges pour la faune, en particulier les oiseaux. Une terrasse-jardin a aussi été installée sur les toits des commerces dans le but de participer à la suppression des ilots de chaleur.

L’utilisation et la répartition des ressources renouvelables est aussi un enjeu de taille. C’est pourquoi Jean-Christophe Acquier, Directeur des Programmes chez Icade, précise qu’une partie des ressources renouvelables sera consommée pour le fonctionnement de l’hôtel et une autre partie consommée et revendue pour les bénéfices de la copropriété.

 

Une innovation reconnue :

Les ambitions environnementales du projet Wood’Art-La Canopée vont logiquement être confirmées et mises en valeur par plusieurs certifications attestant de leur efficacité. Parmi elles, on retrouve :

- Niveau Thermique Label E+C-de niveau E3C2

- NF Habitat HQE ;

- Label "Bâtiment Durable Occitanie" - niveau Argent ;

- Label Biosource - Niveau 1 ;

- Label BBCA ;

- Pyramide Régionale Toulouse Occitanie 2019

23 ans : c’est la réduction de l’empreinte énergétique de Wood’Art par rapport à un bâtiment standard (un coefficient BBio réduit de 43 à 69%).

 

Un projet innovant dans un quartier qui l’est tout autant :

Si Wood’Art-La Canopée surplombe la ville de Toulouse en plein cœur du quartier de la Cartoucherie ce n’est pas par hasard.

Cet « éco-quartier », qui fait déjà depuis plusieurs années la part belle aux déplacements doux (tramways, allées piétonnes, pistes cyclables, etc.), s’avérait être en effet l’endroit idéal pour implanter un projet qui permettra de poursuivre l’accompagnement des habitants vers un nouveau mode de vie « vert ».

La Cartoucherie met tout en place pour répondre du mieux possible à des enjeux techniques sensibles, notamment en utilisant des réseaux de chaleur et de froid 100% renouvelables ou en prônant une absence totale de rejets d’eaux pluviales aux réseaux d’assainissement.

Wood’Art va évidemment dans ce sens en proposant des services inédits comme vivre dans un appartement construit en matériaux renouvelables (bois, terre cuite) ou pouvoir stationner son vélo à son étage via un ascenseur adapté.

C’est donc dans un cadre verdoyant inspirant la quiétude, mais duquel émane tout de même un dynamisme remarquable, qu’Icade a fait le choix de venir casser les codes et bousculer les habitudes de construction en proposant ce logement bois dans la région toulousaine. Un projet local emblématique pour la filière bois, qui s’inscrit dans son territoire et qui vient confirmer le statut de la Cartoucherie comme «quartier de demain», un quartier où l’on met en avant le vivre ensemble innovant, durable et participatif.