C’est sur un mur de 420 mètres de long que, durant près de 2 mois, neuf street artistes de renom ont peint la fresque « Rêver son Horizon » au sein du Pont de Flandre dans le 19ème arrondissement de Paris.

Cette galerie d’art à ciel ouvert s’inscrit dans la continuité des services et espaces offerts aux locataires du parc pour faire du Pont de Flandre un lieu où il fait bon vivre et travailler.

Entre embellissement urbain et innovation artistique, le projet Horizon permet également d’accentuer l’ouverture du parc Icade sur le 19ème arrondissement de Paris et Aubervilliers, dans un territoire où le street art accompagne les mutations urbaines.

Les artistes du Projet Horizon 

Les neuf artistes ont travaillé sur la thématique de l’horizon. Ils ont ainsi laissé libre cours à leur imagination pour donner à voir de l’autre côté du mur. Chacun d’entre eux a pu s’inspirer du morceau « Horizon sensuel », issu du dernier album du rappeur Oxmo Puccino originaire du 19ème arrondissement de Paris. 

Longueur

420 m

Fresques

9

Artistes

9

Surface

1620 m²

Jours

20

Nuits

6

"Rêver son Horizon"

Alber découvre le graffiti à 15 ans et choisit le prénom de son grand-père sans le t pour une identité à la fois lisible et personnelle. Une identité qu’il construit en imaginant un personnage à la fois évolutif et identifiable. Ce qu’il aime c’est peindre dans la rue, la confrontation avec l’interdit, avec le risque, inhérents au graffiti et au street art et la rencontre entre son œuvre et les passants curieux ou non.

Alber

Redéfinir l’horizon du Pont de Flandre pour en faire une pièce d’une sensualité énigmatique, telle était le projet d’Alber avec cette œuvre. On peut tout imagier de la relation entre ces trois personnages : amoureux, amis, inconnus l’un à l’autre... À quoi pensent-ils ? Que font-ils ?
Da Cruz depuis le milieu des années 2000, a imprimé sa marque personnelle dans le 19ème arrondissement de Paris dans son quartier natal d’Ourcq. Il coordonne depuis des années une fresque monumentale support au développement de sa propre œuvre mais aussi lieu d’échanges et de collaboration artistiques.

Dacruz

Parler d’horizon, c’est la promesse d’un avenir commun rayonnant. L’œuvre de Da Cruz se veut résolument très colorée pour habiter un lieu très minéral. Elle est humaniste et s’offre comme un cadeau rayonnant aux passants.
Jean-Baptiste Colin alias JBC a développé très tôt un goût et une aptitude au dessin. Éloigné pendant une dizaine d’années de la voie picturale, il décide de se former au graphisme en 2008. Depuis il mène une démarche artistique qui le conduit à la rue, au collage de prime abord, avant de glisser vers sa pratique artistique de prédilection, la peinture.

JBC

La combinaison de cet horizon infini et la lente marche des éléphants donnent un aspect intemporel à la composition, volontairement épurée et minimaliste. Elle apporte un souffle d’intemporalité dans l’environnement urbain concentré et parfois pesant de la capitale.
Né au Gabon, Pascal Lambert, alias Kalouf, a appris à maîtriser la bombe dans les années 90. En 2003 il crée sa propre structure qui lui permettra de voyager pour promouvoir la culture hip-hop et réaliser des œuvres ambitieuses et plébiscitées hors des frontières de l’hexagone. Sa maîtrise de techniques multiples lui permet de passer allègrement de la conception et réalisation de fresques de grandes dimensions.

Kalouf

L’œuvre figurative représentera un oiseau : un échassier, inspiré de l’aigrette et du héron. Son projet artistique met l’accent sur deux axes : l’esthétique, la beauté graphique du monde animal avec ses matières dynamiques, ses formes harmonieuses, ses couleurs surprenantes.
Originaire de la banlieue nord de Paris, la principale préoccupation de Kanos se trouve au cœur de la ville, là où les codes se bouleversent, se recouvrent et disparaissent. Il souhaite l’évoquer dans sa peinture, il mélange l’organique aux éléments urbains ce qui résume pour lui l’essence même du graffiti : des hommes & des villes, du vivant & du béton, de l’organique & du macadam.

Kanos

Kanos tente d’évoquer la problématique du Transhumanisme qui peut sembler futuriste malgré son évidente contemporanéité. Il cache volontairement le regard des personnages et le remplace par des fragments qui racontent leurs imaginaires.
Lek développe un style nourri par ses années d’études d’architecture. Le lettrage, l’abstraction et le futurisme signent son travail. Influencé par le style Bauhaus, lek réinvente, casse les codes classiques et fait naitre des œuvres d’une forme de chaos. Lek a été pensionnaire de la villa Médicis à Rome.

Lek

L’horizon, ligne imaginaire ou la terre semble rejoindre le ciel ? Ou peut-être ses paysages vastes et lointains ? Ou plus encore, l’horizon d’un trou noir, ou l’horizon des événements. Horizon comme avenir, comme vie. En une seule composition, la création de lek nous dévoile tous ses horizons en un seul.
Retro commence sa carrière de graffeur dès 1990 sous le pseudo de Toons, en référence aux cartoons qui inspirent ses personnages. Rêveur, créatif et touche-à-tout, Retro imagine une ville au croisement des époques, des styles et des traditions. Du graffiti en plein Japon féodal, à l’époque de l’Égypte antique ou dans la Russie des années 20, les possibilités qu’il entrevoit sont innombrables.

Retro

La composition de Retro est traitée volontairement en aplats, de façon à créer des couches superposées, comme des papiers découpés pour lier l’estampe japonaise traditionnelle et le street art de nos jours, deux mouvements avec nombre de similitudes.
Shupa fait ses premiers pas dans le graffiti en 2006. Elle produira la plupart de ses pièces sur les murs parisiens jusqu’en 2010 quand elle part vivre à l’étranger. Après avoir parcouru le monde pendant une décennie, Shupa se remet à peindre dans la rue mais aussi dans son atelier où elle s’exprime sur toile tout en customisant des objets récupérés.

Shupa

L’œuvre de Shupa mélange figuratif et abstrait, représentant un paysage car en effet, de nombreuses études ont confirmé que la contemplation d’un paysage réduisait l’anxiété et induisait un état de douce fascination.
Peintre figuratif, l’acrylique et l’huile sont les médiums de prédilection de Zoer, il les emploie sur toile ou in situ pour interroger le devenir de la substance industrielle. Diplômé de Strate College, l’étude de l’objet a déterminé ses recherches plastiques : comprendre leur philosophie, leur usage et leur détermination le conduise à capter en peinture leur vie puis leur après-vie.

Zoer

L’horizon, c’est voir de l’autre côté du mur. La mise en couleur et en lumière offre le détail d’une image réaliste. Les recherches de l’artiste l’ont guidé vers la notion d’ouverture de ce mur, voir de l’autre côté de cette frontière ferroviaire.