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Baromètre

Les entrées de ville commerciales, quels potentiels ?

Les 3 800 entrées de ville commerciales, réparties sur tout le territoire national, représentent une réserve foncière de 80 000 ha. Alors que les hypermarchés révisent leurs surfaces pour s’adapter aux nouvelles consommations, que le dispositif ZAN incite à recycler les surfaces déjà artificialisées et que la France fait face à l’une des plus graves crises du logement depuis plusieurs décennies, ce baromètre permet d’identifier le potentiel de transformation de ces zones et prend le pouls des décideurs et des Français sur les évolutions souhaitées.

Réalisé par Icade et la SCET, en lien avec dix associations et fédérations professionnelles partenaires, ce baromètre explore les leviers de transformation possibles des entrées de ville.


La volonté de transformation est réelle. Pour tous les acteurs. Suppression d’ilots de chaleur, recalibrage des commerces, ZAN, autant de raisons qui font que c’est maintenant que nous devons agir. Pour adapter ces zones à cette nouvelle réalité et répondre à la crise du logement

Nicolas Joly

Directeur Général d'Icade

Nos entrées de ville, c'est 1,6 million de logements potentiels !

Un potentiel insoupçonné dort aux portes de nos villes : 3 800 entrées commerciales, soit 80 000 hectares à transformer.

Aujourd'hui, hypermarchés repensés, ZAN et crise du logement nous poussent à agir. Notre baromètre, mené avec SCET et dix partenaires, prend le pouls des décideurs et des Français sur ces zones. Il révèle un potentiel concret, des leviers tangibles.

Notre vision ?

Des entrées de ville qui respirent, avec un potentiel de 10 000 hectares rendus à la nature, l’équivalent de la surface de Paris ! Des villes arborées, à la chaleur douce en hiver et fraîcheur naturelle en été. Des espaces qui apportent sérénité et bien-être. Nous explorons comment transformer ces zones en des lieux où l'on peut s'épanouir et trouver sa place. Mais aussi y travailler ! Car à surfaces égales pour les commerces, ces sites pourraient aussi contenir près de 15 000 hectares pour des locaux d’activités, de la soft industrie … bref, des espaces qui recréent de l’emploi, aux portes des zones urbaines !


Les Français et les territoires nous disent qu’elles doivent évoluer pour en améliorer l’accessibilité en transports et mobilités douces, pour renforcer leur qualité urbaine et paysagère ou encore pour y accueillir du logement et de l’activité économique. Le chemin sera parfois long pour réussir cette transformation car les complexités et les freins sont encore très nombreux.

Christophe Lasnier

Directeur Général Adjoint de la SCET

Nos villes se transforment : les acteurs locaux donnent le ton !

Le résultat est clair, net et sans appel : 89% d'entre eux estiment qu'il est absolument nécessaire de transformer ces entrées de ville commerciales ! Un chiffre qui parle, non ?

Pour bien comprendre leurs attentes, pour aller au fond des choses, Icade et la SCET ont mené une vaste étude. Nous avons interrogé 249 professionnels : élus locaux, experts de l'aménagement et de l'immobilier commercial, propriétaires et exploitants de locaux commerciaux.

Leurs priorités ? Respirer, se déplacer, admirer !

Pour améliorer ces lieux, les décisions sont limpides. Ils veulent en priorité la création d'espaces verts (60%), une meilleure qualité architecturale (56%) – des bâtiments qui vibrent d'esthétisme, qui enchantent le regard ! Et enfin, une meilleure desserte en transport en commun (50%) – pour se déplacer avec fluidité, sans stress.

Bien sûr, tout n'est pas simple. Il y a des freins, des obstacles. Mais nous les connaissons et nous les affrontons. Parmi ceux-là, la capacité à porter le projet sur le temps long (55%) et l'équilibre économique des projets (49%), surtout quand les propriétaires sont nombreux et divers.

Et les Français ? Ils en font une priorité et sont prêts à y habiter !

Avec IPSOS, nous avons bouclé la boucle : l’avis des Français sur la question du logements dans ces zones commerciales. La surprise est au rendez-vous ! Un quart des Français sont prêts à y résider, et même 1 Français sur cinq de moins de 35 ans. La clé de la quête de foncier est bien là. Encore plus surprenant, 64% d’entre eux font de la transformation des entrées de ville, une priorité pour les prochaines équipes municipales.

Alors face à tant de consensus, passons à l’action !

Et pour cela, nous sommes prêts ! Avec un diagnostic éclairé, des envies partagées et la volonté de faire bouger les lignes, les planètes (et les acteurs) s’alignent pour transformer les entrées de ville en quartiers vibrants, désirables et heureux !

Quatre priorités d’action identifiés pour révéler le potentiel des entrées de ville commerciales

Afin de lever les freins liés à la transformation de ces projets, Icade et la SCET ont identifié quatre actions prioritaires :

  1. Réussir la mise en œuvre de projets sur les sites de petite taille lors du prochain mandat municipal (2026-2032) ce qui pourrait permettre la création de plus de 120 000 logements sur les territoires avec un marché immobilier tendu
  2. Structurer une gouvernance robuste et pérenne pour porter la transformation des grands sites sur le temps long qui représentent plus de 80% du potentiel foncier des entrées de ville commerciales en France
  3. Saisir les opportunités de création de foncier économiques en particulier sur les sites complexes à transformer et accueillir des activités économiques productives (artisanat, industrie)
  4. Réussir l’alliance public/privé, condition sine qua non de la transformation des entrées de ville, facteur de succès n°1 identifié par les 249 décideurs interrogés dans le cadre du baromètre