Les Rencontres du Hub Icade avec Marie de Hennezel

Dans le cadre des « Rencontres du Hub » et pour sa 2ème Rencontre de l’année, Icade a accueilli Marie de Hennezel, psychologue, psychothérapeute, psychanalyste jungienne, et auteur de plusieurs ouvrages sur la fin de vie et l’expérience du vieillissement. 
L’occasion d’échanger autour d’un thème qui nous tient particulièrement à cœur :  « Comment vivre une vieillesse heureuse, féconde et intéressante ».

 

Le paradoxe de vieillir : « vieillir, c’est perdre mais aussi gagner »

Selon Marie de Hennezel, nous avons une image désastreuse du vieillissement : il est associé à une perte et à une diminution. Cependant, l’adaptation de la société doit être envisagée car les plus de 65 ans représentent 20% de la population et l’espérance de vie n’a jamais été aussi longue de toute l’histoire de l’humanité.

Marie de Hennezel s’est récemment engagée dans le CNAV, Conseil National Autoproclamé de la Vieillesse, qui a rédigé une lettre au aux candidats à l’élection présidentielle (#RienPourLesVieuxSansLesVieux) :  les plus de 60 ans ne veulent plus que des décisions les concernant soient prises à leur place ; elles doivent être prises avec eux. Ce mouvement a vocation à devenir le Conseil National Consultatif des Personnes Vieilles, dont l’objectif est, comme pour les personnes handicapées, d’avoir un représentant auprès du Premier ministre.

 

Les sept clés du bien vieillir


•    Changer l’image : il ne faut pas considérer la vieillesse comme un déclin.
•    Affronter ses peurs (perte d’autonomie physique, solitude, maladie…) pour envisager des mesures de prévention. Il faut vivre l’épreuve et découvrir ses ressources internes.
•    Prendre soin de son corps et de son esprit : pratiquer la méditation de la pleine conscience et de la pleine présence permet d’apprendre la maîtrise du souffle et d’améliorer sa santé (10 minutes de méditation par jour font baisser de deux points la tension artérielle).
•    Méditer sur sa finitude : Il faut être en paix avec la question de la mort, ce qui compte c’est de vivre pleinement le temps qui reste.
•    L’allégement des trois R : Regrets, Remords et Rancunes. Les malades cognitifs traînent souvent des sujets très lourds qu’ils n’ont pas été réglés à temps.
•    Voyager vers son intériorité : dans la première partie de la vie (avant 50 ans), on met son énergie sur le moi conscient (l’ego). Ensuite, il faut mettre progressivement son énergie sur le soi, c’est-à-dire réfléchir à ce qu’il y a de plus profond dans son être intérieur. Cela fait découvrir ses vraies valeurs, c’est la source du bien-vieillir.
•    Trouver sa sécurité de base, c’est trouver le « lieu sûr », celui dans lequel nous nous sommes sentis en sécurité, pour pouvoir s’y réfugier par la pensée lors des épreuves.

 

Marie de Hennezel a conclu la Rencontre du Hub sur ces mots « L’aventure de vieillir, c’est s’ouvrir au nouveau et à l’aventure tout court ! Il faut vivre intensément pour que la vieillesse soit une aventure heureuse, féconde et intéressante. »

 

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