Le spécialiste des études et des sondages, Jérôme Fourquet, propose un état des lieux des différentes fractures existantes :
- La fracture sociale sépare les gens en fonction de leur niveau de revenu mais est également constituée d’une série de micro-fractures, comme la crise de la Covid l’a montrée, comme la fracture entre les secteurs protégés (fonction publique ou grands groupes) et les secteurs exposés (les petites entreprises, les intérimaires, les indépendants, etc.) ;
- La fracture territoriale oppose les métropoles d’un côté à la France dite périphérique de l’autre, mais il faut également observer les écarts abyssaux au sein d’une même métropole ;
- La fracture numérique est augmentée par le débat sur la 5G alors que plusieurs millions de Français sont victimes de l’illectronisme, c’est-à-dire qu’ils ne sont pas à l’aise avec l’Internet ou qu’ils ne bénéficient pas d’un niveau convenable de connexion). La crise de la Covid a accéléré la digitalisation de nos modes de vie – télétravail, e-commerce, e-administration – tout en accentuant les disparités d’accès au numérique ;
- La fracture autour de la relation que nous entretenons chacun avec la consommation se creuse avec d’un côté ceux qui aspirent à consommer moins et mieux et ceux pour qui la consommation est une récompense du travail effectué et participe à construire leur identité ;
- Et la fracture ethno-culturelle enfin, qui affleurent en permanence.
« « Si on continue comme ça, on va vers un séparatisme social qui se matérialisera même physiquement avec des murs. Nous devons inventer un modèle de co-développement partagé ! » »