Actualité • 15 janvier 2025
Parfois mal-aimées, les entrées de ville sont pourtant devenues des espaces stratégiques : elles occupent une place à la fois structurante pour le territoire, en le délimitant des zones rurales, mais aussi importante pour les populations qui y convergent pour leurs courses, leurs loisirs, ou leur travail. Demain, ces entrées de ville deviendront aussi des lieux de vie.
Si leur développement a d’abord été timide, les entrées de ville, se sont rapidement développées avec l’arrivée des acteurs de la grande distribution. Ces derniers ont créé de nouvelles centralités, en concurrence directe avec les centres villes historiques, et ont fait de leurs galeries marchandes de nouveaux centres de destination importants pour les Français. D’ailleurs, ce sont des zones particulièrement attractives économiquement puisqu’elles comptent pour 72 % des dépenses des Français. Ces derniers s’y rendent régulièrement pour faire leurs courses, se divertir, et même, de plus en plus, pour se soigner. Il en existe aujourd’hui plus de 1 500, totalisant près de 500 millions de m² sur l’ensemble du territoire français. Très bien desservis par les axes routiers, ces quartiers monovalents s’établissent en frontière entre la ville et la ruralité.
Mais ce modèle de développement tend vers son obsolescence : le développement des entrées de ville est aujourd’hui de plus en plus contraint à la fois par les réglementations environnementales (Zéro Artificialisation Nette, Décret Eco Energie Tertiaire) mais aussi par la nécessaire réduction des surfaces des grands magasins qui n’attirent plus autant.
Pour les acteurs de la transformation, mais aussi pour les populations qui en ont fait un lieu de destination, il s’agit de faire perdurer l’attractivité de ces zones, en y apportant de la mixité d’usage : logements pour tous, équipements publics, espaces verts, bureaux, commerces de proximité … tout en permettant aux commerces en place de continuer à fonctionner malgré les travaux. Un enjeu de taille.
A l’heure de la transition foncière, ces quartiers fortement artificialisés sont le symbole d’un modèle de développement urbain dépassé et deviennent de formidables réservoirs d’opportunités pour innover et faire mieux. Principalement monovalentes, construites comme d’immenses « boites à chaussures », les entrées de ville entament leur mue pour entrer pleinement dans le XXIème siècle et répondre aux exigences de la ville de 2050. Il s’agit désormais, pour l’ensemble des acteurs privés et publics interagissant sur ces zones, de s’associer pour reconstruire leur avenir avec un objectif commun : des quartiers plus mixtes, plus durables.
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